Mangathèque de Kaio :
DRAGON BALL : T1 à T42SYNOPSISTout commence quand Son Gokû, un gamin surpuissant et doté d'une queue de singe, part à la pêche dans un endroit retiré. C'est alors qu'il fait la connaissance de Bulma, une jeune fille qui est à la recherche des sept boules du Dragon qui réalisent n'importe quel souhait octroyé par un dragon sacré. Et il se trouve que par le plus pur des hasards Son Gokû possède l'une d'entre elles, héritage de son défunt grand-père. Après avoir sympathisé ensemble, nos deux compères vont aller d'aventure en aventure pour retrouver ces "dragon balls" !
AVISDragon Ball est une histoire créée par Akira Toriyama, vers le milieu des années 80. À la base, il s'agit d'un manga résolument tourné vers l'absurde et l'humour, comme le prouvent les nombreuses aventures de l'enfant à queue de singe. Pourtant, on se rendra compte par la suite que la violence ira bon train, et que tout ne sera plus que prétexte à des combats contre des adversaires aussi forts qu'originaux. La baston surnaturelle (doux euphémisme) prendra donc une place majeure dans la trame de la série, constituée également de rebondissements dignes de ce nom. On assistera ainsi à un déluge de coups spéciaux tous aussi puissants les uns que les autres ! Du maintenant célèbre "Kamehameha" (toujours imité, jamais égalé) au "Final Flash", en passant par "la Morsure du soleil"! De nombreux protagonistes viendront s'incrémenter dans la série, parmi eux, on peut citer le très charismatique Vegeta, ennemi juré de Gokû, lui aussi très "imposant" dans son genre (c'est tout de même le héros), sans oublier tous les "Super Saiyens" qui sont, à mon sens, les héros les plus emblématiques du shônen manga en général et qui en auront fait rêver des gamins, moi le premier.
Force est cependant d'avouer que cette série très populaire est avant tout très longue et subdivisée en plusieurs parties plus ou moins intéressantes. C'est ce que certains reprochent à Toriyama. L'auteur a lui-même été contraint d'arrêter son manga avec une fin pour le moins déroutante tellement il s'en lassait, c'est dire. Pour la petite histoire, il pensait en finir une bonne fois pour toute après la saga Freezer, mais le succès étant au rendez-vous, des impératifs éditoriaux l'ont entrainé à continuer.
En ce qui concerne la réalisation, le cadrage est impeccable et la mise en scène des combats bien pensée. Les onomatopées sont dessinées de main de maître et restent pour moi une référence dans le genre (édition originale), bien que simplement réalisées au feutre gras. Tout colle parfaitement au dessin. Une réussite.
Conclusion : Dragon Ball est un manga culte qui aura été l'un énorme best-seller de l'histoire du manga et qui aura inspiré pas mal d'autres titres actuels. Toriyama est un vrai génie, il a réussi à créer un titre unique en son genre. La "Toriyama's touch" est née.
En bref : Dessin : 18/20Toriyama a réussi à créer un style inimitable, c'est surtout dans la deuxième partie (
Dragon Ball "Z" quoi) qu'il a atteint son apogée. Un grand mangaka ce monsieur.
Scénario : 16/20C'est vrai qu'initialement, rien ne présageait que l'histoire allait prendre de telles tournures. Néanmoins, le scénario est vraiment bien ficelé et les surprises sont au rendez-vous.
Fun : 20/20Drôle au début, voire désopilant, mais les combats surréalistes de ce manga sont quand même plus marquants.
Adaptation : 11/20Prix du dernier volume scandaleux. Adaptation très moyenne.
Intérêt : 99%Dragon Ball est vraiment une référence du manga. À lire absolument
LOVE HINA : T1 à T14SYNOPSISKeitarô Urashima vient de rater pour la deuxième fois son examen d'entrée à l'université de Tôkyô (Tôdai). Après s'être fait jeter de chez lui par ses parents, il espère trouver un toit chez sa gentille grand-mère qui tient un ryokan (auberge japonaise). Arrivé sur les lieux, il rencontre de charmantes demoiselles... prêtes à le tuer ! Il faut dire aussi que ce n'était pas très malin de prendre son bain dans une pension pour filles ! Alors que notre ami est sur le point de passer un sale quart d'heure, sa tante, Haruka Urashima, le sauve de ces furies, et lui annonce qu'il est à présent le nouveau responsable de cet établissement. Ainsi commence l'histoire de Keitarô le "rônin", celui qui a promis à une fille, quinze ans auparavant, qu'il irait à Tôdai !
AVISIl aura fallu trois années à Ken Akamatsu, l'auteur de ce manga, pour réussir à boucler cette grande histoire d'amour mouvementée entre Keitarô et Naru. Totalisant finalement plus de 2500 planches,
Love Hina est à ce jour l'un des plus gros succès d'édition manga du Japon (et de France). Et à dire vrai, c'est on ne peut plus mérité. Bien évidemment, il y aura toujours quelques lecteurs qui ne seront pas touchés par l'humour un brin répétitif qui jalonne, malgré tout de manière soutenue, cette série totalement déjantée et jouissive, mais qu'importe ! On ne peut pas plaire à tout le monde, comme dirait l'autre.
Les plus adultes n'y trouveront sans doute que prétexte à mettre sur le devant de la scène de belles jeunes filles, plus dénudées les unes que les autres, dans des situations parfois totalement absurdes, et d'une certaine manière, ils auront raison, puisqu'on ne peut effectivement pas dire que le mangaka soit avare en scène de nu. Cependant, le "problème" n'est pas aussi grave qu'il semble l'être, car même si une certaine dose d'érotisme émane de cette série, les dessins sont réalisés de telle sorte que ça reste toujours tout à fait "gentillet", bref que ça ne sombre jamais dans la vulgarité. L'autre point fort de
Love Hina se situe dans son côté décalé et incohérent, qui va parfois chercher loin, très loin ! Au fil des volumes, Akamatsu nous dévoile ainsi, de manière crescendo, toute l'ampleur de l'amour des deux protagonistes, en mettant en parallèle toutes ces embûches délirantes qu'ils surmontent une à une. Partie pour être quelque chose d'assez sobre et classique, cette série a su surprendre tout le monde par la tournure qu'elle a finalement adoptée et a définitivement réussi à établir un nouveau standard dans l'exagération des situations comiques. Chacun des principaux personnages est travaillé, il y a bien sûr pas mal de stéréotypes parmi eux, mais tous, à leur manière, contribuent énormément à l'ambiance de l'œuvre et à l'attachement qu'on a d'elle.
En matière de dessins, on note une bonne progression tout au long des volumes publiés, notamment en ce qui concerne les personnages. Même si ces derniers bénéficient d'un design relativement simplifié dans le trait, il ne fait aucun doute que le travail est conséquent. Les décors ne sont pas en reste, tout comme la multitude de détails qui se trouvent dans chacune des cases d'une page. En tout cas, on a là quelque chose de visuellement abouti, n'en déplaise à certains.
Les dernières pages se tournent difficilement, on a du mal à croire tout le chemin parcouru par ces jeunes étudiants concourant pour entrer à Tôdai. Un peu d'émotion, de nostalgie et la vie reprend de plus belle.
Love Hina, c'est fini... et c'était génial !
En Bref :Dessin : 16/20Un style graphique accrocheur et vivant.
Scénario : 15/20Des histoires loufoques et sentimentales.
Fun : 19/20Un pur moment de détente.
Adaptation : 13/20La traduction aurait pu être plus fidèle.
Intérêt : 95 %Une référence dans le genre. À lire absolument.
LARME ULTIME : T1 à T7SYNOPSISFrêle et timide lycéenne, Chise est amoureuse de Shuji. Rien de plus banal, sauf qu’une nouvelle guerre mondiale ébranle la planète. Le Japon est victime de sanglants raids aériens. Mais Chise n’est pas aussi fragile qu’elle n’y parait, en réalité, c’est une arme secrète, particulièrement meurtrière, œuvrant pour le compte du gouvernement.
AVIS Au premier abord, ce manga peut sembler n’être que la simple histoire d’amour entre deux adolescents pas très futés. Mais il n’en n’est rien, car sous le titre se cache un subtil jeu de mot qui en dit long sur l’histoire. Vous y découvrirez une histoire profonde, riche en sentiments et très mature. En effet, dessous la fragile Chise on peu y voir tout ce que l’armée peut être amenée à faire pour remporter la guerre insistant le lecteur à réflexion, peut-on continuer de vivre normalement pendant la guerre ? ou les dangers d’une technologie poussée à l’extrême...
Pourtant malgré le contexte ce manga n’est pas sombre et laisse surtout place à l’émotion, aidé par de magnifiques dessins de Shin Takahashi, certains passages n’ont même pas besoin de mots tout est dans l’image. Le dernier chant d’amour de cette petite planète... , cette phrase résume a elle toute seule la série. L’auteur oppose l’impuissance de ces deux adolescents face aux ravages de la Terre, à une volonté incroyable de s’en sortir. Leur seul atout cet amour unique l’un pour l’autre. Le tout est teinté de douceur et d’émotions, dessins, mise en scène, malgré le coté tragique du récit. A noter toutefois, que ce tome contient quelques scènes érotiques (n’oublions pas que c’est un seinen, destiné à un public de jeunes adultes), qui s’intègrent parfaitement à l’histoire, mais qu’il vaut mieux ne pas mettre entre toute les mains. Aux personnes sensibles, je leur conseille de préparer leurs mouchoirs, car on ne peu rester impassible à sa lecture, qui entraîne aussi une certaine réflexion sur la guerre et ses désastres, que même l’amour ne peu enrayé...
En bref :Dessin : 15/20Des décors impressionnants, le dessin des personnages l'est beaucoup moins. Style un peu brouillon.
Scénario : 16/20C'est une histoire d'amour originale.
Fun : 18/20Prenant à suivre.
Adaptation : 15/20Bon rapport qualité/prix. Adaptation réussie dans l'ensemble.
Intérêt : 90 %Larme Ultime est assez bouleversant en soi. Les personnages y sont crédibles et émouvants. Un très bon manga.