Le Forum de la Naruto Constant Team
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| | Votes Semeru-chan VS Mainyu VS Nävis | |
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+6Sherokan sanin-alex yondai-sama neowillow Dark Uchiwa Jiraiya-Sama 10 participants | Auteur | Message |
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Jiraiya-Sama Ermite ressuscité
Nombre de messages : 1995 Age : 39 Localisation : Moselle Date d'inscription : 10/07/2006
| Sujet: Votes Semeru-chan VS Mainyu VS Nävis Mer 27 Jan 2010 - 0:53 | |
| Voici les 3 oeuvres littéraires mises en concurrences! Le thème est le suivant: La solitude Oeuvre n°1:Confession d’un type qui n’existait pas - Spoiler:
Réveil un matin de week-end, vers dix heures et demi, j’ai laissé le volet ouvert la nuit pour me faire réveiller par la lumière du soleil mais bon, en hiver il débarque un peu tard… j’avais pas pensé. Tant pis, c’est pas comme si j’avais beaucoup de trucs de prévus. Un petit coup d’œil dehors, des champs à perte de vue, je déteste la campagne, loin de la civilisation, loin du peu d’amis que j’ai, loin de tout. Est-ce que déjeune ? ouais bon allez sinon je vais avoir faim, mais juste une tasse de lait, pas le courage d’aller chercher les céréales et de prendre le temps de les manger, encore moins de me prendre du pain et de me faire des tartines de Nutella, c’est beaucoup trop long. J’ai qu’une envie c’est de retourner dans mon lit, aussitôt pensé aussitôt fait je remonte dans ma chambre me réinstaller sous ma couette, ouf c’est encore chaud. J’installe mon pc portable sur mes genoux, Acer à eu la bonne idée d’installer le ventilateur d’aération en dessous, ça me brule les jambes et en plus comme mon père est un maniaque, il a désactivé le WIFI « bah oui c’est mauvais pour les neurones ». Je suis obligé de me taper un câble réseau de deux bornes et demi dans ma petite chambre de neuf mètres carré. En plus comme je marche tout le temps dessus, il a arraché la prise réseau de mon portable, ce qui fait que je dois rester totalement immobile si je veux garder le net, si ça c’est pas la classe ! Hop 3 minutes après avoir appuyé sur le bouton ON, j’ai enfin la main sur le pc, heureusement que je viens de formater, avant c’était 6. MSN se lance, le portail de ma vie, ma raison d’être, aucun ami de connecté, juste quelques connaissances à qui je n’ai pas envie de parler. Je lance facebook, ça doit être un des sites sur lequels je passe le plus de temps, je regarde les photos des soirées auxquelles je n’ai pas été invité et je check les nouvelles, des pages… « marre de voir les couples se plaindre alors que toi t’es tout seul » ah ah ah !!! celle là elle est pour moi, hop je rejoint le groupe. Je deviens fan d’autre pages à la con, peut être pour attirer l’attention des autres, on sait jamais statistiquement ça risque surement de passer en de ces 4… ou pas. Programme de la journée : rien de prévu. Je lance WoW, surement par reflexe, je suis dans la capitale et je commence à faire la queue pour rentrer dans les donjons. Au bout de 5 minutes, toujours aucun soigneur ne s’est présenté, j’en ai marre et quand je pense que je dois tuer plein de monstres pour avoir 0,01% de chance d’attraper l’arme que je souhaite, ça fait 1 sur combien ??? 10 000 !?!? Ok je ferme le jeu, ça me dépasse totalement. Un petit film surement, moi qui adore ça, en plus j’en ai plein à regarder que j’ai jamais vu. J’ouvre le dossier DivX et là c’est le drame, plus aucune envie de regarder de film. Je comprends pas, il doit manquer quelque chose, d’habitude j’y passe mon temps mais là, impossible de trouver pourquoi, c’est quand même archi-frustrant. Ma meilleure amie se connecte soudain sur MSN, ouaiiiiis… Je pourrais lui parler direct mais je préfère qu’elle vienne me parler en premier. En fait je préfère tout le temps qu’on vienne me parler en premier, ça me montre qu’on pense à moi. Malheureusement ça n’arrive jamais (sauf quand on a un service à me demander), mais bon je garde espoir et j’attends… j’attends… tant pis je vais lui parler. « Salut, ça va ? » « ouais et toi ? » « ouais, quoi de neuf ? » « rien et toi ? » « bah rien, comme d’hab » et là je n’ai plus aucun sujet de conversation… Au fond ça m’est égal, je sais qu’elle là, à l’autre bout de la fenêtre. Ça peut paraitre très con mais au moins je me sens un peu moins seul, et ça fait du bien. Et je peux rester des dizaines de minutes comme un con à fixer ma fenêtre MSN, ça permet de passer le temps. Remarque, quand je m’embête je dors, ça m’arrive de dormir jusqu’à 15 heures par jour, surtout le week-end. On me dit souvent que je devrais sortir, aller dans les boites ou les bars mais si y’a une chose que je déteste c’est faire des trucs tout seul. Je suis déjà allé dans un bar tout seul pour voir, j’ai pris une bière, me suis assis et j’ai regardé dans le vide pendant des heures. C’est étonnant la faculté que j’ai à ne plus rien faire, ne plus bouger et ne penser à rien, un peu comme si je me coupais totalement du monde, que je me déconnectais de la réalité. En cours ou au boulot, je me mets à fixer le ciel par la fenêtre pendant des plombes, et j’adore ça, j’oublie un peu le crétin que je suis, toutes les conneries et les mauvais choix que j’ai fait et qui m’ont amené là où j’en suis aujourd’hui. D’un autre coté il m’arrive très souvent de repenser au passé, à mes amis qui sont partis faire leurs études ailleurs et que je n’ai plus jamais revu, ils se sont surement fait des amis sur place ou dans leur campus, ou pire : des copines, et moi je suis toujours là, je n’ai pas bougé alors que tout le monde s’en est allé, et dans ces moments je me met à chialer comme un con. Ça va encore quand je suis chez moi, mais ça devient plus problématique quand c’est en plein cours. Quand je me balade dans la rue, et que je vois tous les kékés et tous les débilos qui se baladent avec leurs copines, je suis sidéré et je ne comprend vraiment pas ce qui me manque, j’ai un excellent boulot super bien payé, j’ai une très bonne culture générale (on me dit tout le temps que je triche à « Time’s up » alors que non c’est pas vrai !!!), j’ai plutôt bon gout et je pense pas être aussi moche que ça. Je donnerais tout ce que je possède pour savoir qu’il existe une personne qui pense souvent à moi spontanément, pas parce qu’elle aurait vu un truc qui m’appartient ou bien mon pseudo dans sa liste MSN mais juste parce que je lui manque, et que ce fait de penser à moi lui donne le sourire. Je sais très bien que je suis le meilleur ami de personne mais ça m’aiderait quand même beaucoup à supporter ma vie misérable. Ouais je sais, je n’habite pas dans le tier-monde, je ne devrais pas me plaindre j’ai de quoi vivre, mais c’est de ça que je parle. Je veux dire que si on prend en compte le milieu d’où je viens, les études que j’ai faites et tout le reste, j’ai quand même franchement raté ma vie, tout du moins les 23 premières années. Quand je dis ou je fais une connerie, je me vois rentrer dans la pièce ou je suis déjà moi-même, et me tabasser à mort par terre. Ou bien plus soft je me parle et je me traite de tout les noms, surtout quand je suis avec des gens, on dirait que je ne suis pas au commande de moi-même et que je fais n’importe quoi, je suis froid, je ne parle jamais. En fait le truc c’est que je regarde juste les autres et me réjouis d’être avec eux, c’est tellement rare. Alors forcement on a l’impression que j’aime pas du tout être là alors que c’est le contraire, j’apprécie simplement l’instant présent au maximum, mais ça reste beaucoup trop rare. Je pense que le pire dans ma vie c’est le fait que je n’ai absolument aucun projet que ce soit à court ou à long terme, rien de prévu, aucune sortie hormis le fait d’aller au boulot, mais même à ce niveau, vu les stages que j’ai fait je me demande encore ce que je fous là, qu’est-ce qui m’a pris de choisir ce métier ? Les très rares amis que j’ai localement (c'est-à-dire à moins de 30 kilomètres de chez moi), qui sont pour la grande majorité plus des connaissances que des amis, n’ont pas vraiment le profil pour me faire rencontrer d’autres personnes par leur biais. Je me retrouve donc dans des soirées entre mecs, durant lesquelles je fixe la fenêtre et imagine ma vie si j’avais fait ceci ou cela. Néanmoins dans tout ça j’ai quelques vrais amis mais ils se comptent sur les doigts de la main d’une tortue ninja, pour eux je ferais n’importe quoi, je dépenserais tout ce que j’ai et bien plus encore mais je ne sais pas si ils en ont vraiment conscience. J’aimerais simplement qu’ils pensent à moi juste un dixième de ce que je pense pour eux, ça me ferait déjà énormément plaisir. Franchement si jamais un jour je me croise dans la rue, je me colle une de ces patates parce que le gars que je déteste le plus au monde, c’est moi. Sur ce, je retourne dormir…
Oeuvre n°2:Abysse - Spoiler:
L’air, lourd et chargé de poussières, se contrastait du sol meuble et mouillé, dans cet espace confiné. La noirceur des murs montrait que tout était là depuis de longues années et que jamais il n’en serait autrement. Les lézardes à peines visibles, ondulant en leurs seins, formaient un labyrinthe où naissaient quelques mousses verdâtre. Du moins à ce qui aurait dû être du vert, mais l’obscurité empêchait tout moyen de le prouver. Un vert noir, comme les lieux. Sans doute. Par endroit des blocs s’était détachés, laissant voir le sable avec lequel on avait formé la geôle. Tout était lugubre, sinistre et triste. Tout était fait pour que la pénombre attaque le cœur et la vie, la moindre étincelle d’espoir. Tout était fais pour qu’au final, le chagrin et la faiblesse l’emporte sur la raison. Seul un petit rayon de soleil, qui passait par un espace en dessous de la porte, noire elle aussi, rompant avec la monotonie et l’unicité de décors. Cette lumière salvatrice à peine était-elle entrée, qu’elle se faisait noyer dans l’immensité de l’infini. Nul ne savait où elle allait. Partait-elle devant le si peu de chance qu’avait la vie de s’épanouir ici ? Ou bien se faisait-elle, elle-même, dévorée par les ténèbres ? Si c’était le cas, alors il ne restait plus aucune chance, aucun espoir de survie. Parfois l’on sentait un léger souffle d’air qui venait lécher la seule conscience encore présente. Il suivait le faisceau blanc, s’engouffrait par la porte et venait lui aussi mourir, comme un lâche ; sans combattre, sans lutter, devant l’immensité dérisoire de cette pièce. Voila donc ce que la vie lui faisait : mourir par lassitude de vivre. Etait-il si lâche pour la considérer ainsi. Avait-il assez vécu pour en être repu et se laisser aller à ce point, sans résister ? Il fallait le croire puisque jamais il ne durait bien longtemps, ce petit et minuscule faisceau de vie. C’est lorsque l’on perd ce que l’on a gagné que l’on prend conscience de la chance que l’on possédait. Si peu de chose, et pourtant si importante au moment les plus sombres. Maintenant, seule et face à cette image d’elle-même que lui rendait le vide, elle sentait les souvenirs lui peser sur les épaules. Mais qu’est ce qu’une sensation ? Qu’est ce qu’un souvenir ? Noir, noir, noir et noir. La sensation de mal être. Le noir des pensées. Noir, noir, noir et noir. Toucher son corps et se dire que l’on existe, et que l’on doit vivre. Se battre contre cet autre soi qui nous ronge comme un ver de l’intérieur. Lutter contre ce noir, contre cette douceur qu’est la lassitude et la mort qui nous appelle. Se battre. Mais pourquoi au final ? Pour qui ? Toutes ces questions à qui les destiner ? Vers qui les tourner ? Quand on ne pense plus qu’à vivre, mais pourtant que, petit à petit, cette sensation et la connaissance qui l’entoure s’efface, se meurt. Que la seule sensation qui nous est propre est de se dire que l’on peut encore bouger. Que cette seule pensée ne nous sera jamais retournée. Qu’il faut se satisfaire de cette idée. Les pensées s’égarent comme une goutte dans la mer. Elles se mêlent à celles qui se perdent dans nos songes, qui s’égarent dans l’éther que nous créons. Ce monde double ; partageant réalité et fiction. Ce monde que nous créons, il devient net et presque réel. Il nous permet de vivre. Vivre ? Alors il faut se rattacher à lui ? Mais pourquoi ? Faut-il renier le palpable et le concret pour se dire vivant ? Vivre sur ce que nous aimerions et non ce que nous ressentons, alors est ce ça ressentir le vivant ? Le rêve et ses corollaires nous emmènent au-delà de ce que nous pouvons vivre. L’on veut atteindre cet Eden, cette candide illusion qu’est le bonheur. Ronger par le malheur et la vérité, l’on fuit et se réfugie dans cette cage dorée, méprise de ce qui nous rend heureux véritablement. Les celtes déjà, dans leurs comtes retranscrits par les évangélistes du VIIIème siècle, apprenaient à leurs enfants à ne pas se fier aux chimères. Et pourtant, cette seule pensée peut nous faire vivre. Alors que penser ? L’écho des murs noirs, du sol noir, de la lumière noire, rabattait tous ces sentiments vivant sur sa propre conscience. Oh combien de temps avait-elle été ici, pour qu’au final, elle raisonne ainsi ? Des semaines ? Des mois ? Des années ? Peu importait, puisqu’au fond cette sensation d’être en vie disparaissait. Oui, elle avait vécu libre. Elle avait vu la lumière. Touché la terre chaude et gouté au plaisir. Entendu des sons joyeux et de gaité. Senti le parfum des herbes vertes. Voila pourquoi peut être, l’envie de vivre était si forte, encore plus que la lassitude et l’enivrement de la mort. Elle se leva, un peu gauche et maladroite. Tituba, tomba avant de se relever péniblement. Il y avait longtemps qu’elle ne marchait plus. La pièce était trop petite pour lui offrir le plaisir de se dégourdir pleinement. Elle colla son nez contre les murs pour sentir le sable humide et la moisissure. Qu’il était bon d’avoir la sensation de respirer. Elle fit de même sur le sol, l’agrippant de toutes ses forces. Le palpant et le griffa plusieurs fois avant que la douleur se fasse assez forte pour la dissuader de continuer. Elle eut l’idée de creuser un tunnel, profond et qui lui permettrait de s’échapper. Nouvelle chimère. Qu’il était bon d’espérer. Elle se dirigea vers la porte. L’air extérieur passait légèrement par la petite fente, mais plus que d’habitude, mais pas encore assez pour vivifier l’espace confiné. On entendait quelques bruits d’oiseaux. Il devait faire si beau, et le ciel être si bleu, un bleu éclatant. Elle adorait l’été. Lorsqu’elle jouissait encore de la liberté, il lui arrivait de se balader dans un parc à côté de chez elle, et, pointant la tête vers le ciel de chasser les volatiles qui se trouvaient sur son chemin en leur criant après. Elle courait sans s’arrêter et à en perdre haleine. L’herbe sous les pieds était chaude et agréable. Les rayons du soleil lui chatouillaient les narines jusqu’à la faire éternuer. C’était le bon temps. Celui de la joie de vivre et des plaisirs. A cette époque bénite, où elle n’aurait jamais songé à autre chose que de vivre l’instant présent. Ce temps où Marie, son amie de toujours, lui tenait compagnie. Marie avec qui elle partageait les joies de l’insouciance. Toutes les deux avaient été inséparables. Un lien qu’elle ressentait encore aujourd’hui. Elle l’aimait à en perdre la raison. D’un amour pur et simple. Sans chercher plus, ni moins. Sans vouloir l’impossible. Ce qu’elle désirait était juste rester auprès d’elle. Qu’elle ne la laisse jamais seule. Rien de plus. Elles avaient passé, ainsi, de longues soirées à regarder la télé, devant quelques films d’action à faire frissonner, des animés pour rigoler, des films romantiques où elle pouvait alors la consoler, d’horreur pour qu’elle se blottisse contre elle afin de rechercher le réconfort. Qu’y a-t-il de mal à attendre que les jours passent, à jouer ensemble au gré des plaisirs et de ne pas chercher la complication ? Oui, c’était le bon temps. Un temps révolu malheureusement. Marie ressentait t’elle la sensation de solitude comme elle ? Ou avait-elle finit par l’oublier ? Elle aurait juré que jamais son amie n’aurait regretté sa présence, mais le doute avait surgi et les circonstances avaient prouvé le contraire. Pourtant, rien ne lui donnaient le sentiment de lui avoir porté préjudices, ou même faire du tort. Alors qu’est ce qui avait soudain changé ? Les souvenirs se matérialisaient dans sa tête et se bousculaient. Elle n’arrivait pas à bien penser, mais les choses lui paraissait claire à sa façon. Elle se releva et recommença à faire des cercles, pour ne pas rester immobile. Si seulement quelqu’un pouvait venir.
Un bruit la ramena à la réalité. Elle leva la tête. Un loquet claqua comme si l’on ouvrait la porte. Oui ! Le bruit du loquet, si familier et si quotidien. Elle courait vers la porte. Marie était revenue. Chaque jour elle voulait lui demander de se faire pardonner, et il ne fallait pas la manquer. Soudain la lumière s’engouffra dans la pièce. Une lumière aveuglante rompant avec les ténèbres qui perduraient. Marie ! Oui s’était elle. Sa main, ses longs doigts. Elle essaya de les atteindre, mais à peine avait t’elle pu arriver à l’endroit où elle était, que la trappe se referma. Marie ! Revient ! Elle était repartie. Encore. Toujours. Tous les jours. Elle ne restait plus, ne venait plus et ne la regardait plus. Le bon temps était terminé et cette porte symbolisait le cœur de son amie. Tout comme le sien. Un cœur qui s’ouvrait de moins en moins, qui ne voulait plus s’ouvrir. Pourquoi chercher la compagnie, alors que l’on nous rejette ? Il ne restait plus que l’obscurité comme seule consolation, comme seule compagnie, en attendant une journée de plus dans cette geôle. Attendant de nouveau la mort. Et même si la nourriture qu’elle lui avait amené était la seule chose qui lui restait comme activité : manger, elle retourna s’assoir. La tristesse la submergeait une nouvelle fois, et le cycle recommençait. Allait-il seulement s’arrêter un jour ? La noirceur redevenait ce qu’elle redoutait à nouveau. Alors pourquoi cette torture ? Ne pouvait-on pas achever tout d’un coup.
Lentement le temps défila, au point que plus rien ne lui faisait envie. Très vite, même le fait de courir pour accueillir la main qui déposait à manger, ne la tentait plus. Elle restait là à méditer, et songer de l’avenir. Un avenir aussi noir et lugubre que la pièce, avec ce sol humide, ces murs moisis et cette porte qui comprimait l’air. Celui-ci devenait de plus en plus infect. Il ne se renouvelait point et devenait le témoin d’un monde propre à elle : étouffant et qui sentait la mort. Sa seule présence suffisait à la faire délirer. Elle se voyait et se dégoutait. Heureusement qu’elle était là, son ombre, invisible, qui la soutenait et lui permettait de vivre. Elle, qui, au début, n’était qu’un simple songe et répondait dans le lointain à ces questions, elle était devenue sa seconde moitié. Quand elle ne faisait rien, elle l’entendait parler, comme un vague murmure. Quand la porte s’ouvrait, elle la poussait à attaquer, cette foutue main qui entrait et ne symbolisait plus rien. Plus rien d’autre que la haine qu’elle ressentait. Plus le temps passait et plus ce binôme l’incitait à réagir. Il fallait tuer, pour vivre, ou bien mourir pour vivre, enfin. Ses souvenirs devenaient flous. Non pas ceux de cette pièce, bien que les jours en défilant lui avait fais oublier depuis combien de temps elle résidait ici, ceux d’avant, ceux où Marie et elle était ensemble. Marie. Marie et bien sur Patrick. Elle ne l’avait pas revu depuis une éternité. En fait, elle avait toujours pensé qu’elle ne le reverrait pas. Lui aussi l’avait abandonné. Il était partie sans elle et sans Marie. Au début, elle l’avait attendu, pensant que cette dispute comme toujours rentrerait dans l’ordre. Cependant, cette fois fut de trop. Peut être que Marie lui en voulait de ne pas l’avoir retenu ? Peut être aurait-elle dû courir pour l’empêcher de partir. Mais cela aurait-il changé quelque chose ? Qu’importe, elle aurait dû tenter et elle le savait. Patrick était tellement gentil avec elle. Il l’aimait autant que Marie. Même si ce n’était pas pareil et que cette amour était différent, et puis cela était réciproque. Mais il n’empêchait qu’elle tenait à lui, et lorsqu’il avait refermé cette porte pour ne jamais revenir, elle avait sentit, oh combien il allait lui manquer. Au final, son absence avait eut quelque chose de pesant. Marie était beaucoup moins jouasse qu’avant. Il faut dire qu’elle avait beaucoup tenu à lui, et lorsqu’on se sépare d’un être cher la douleur est toujours très grande. Oui. Elle le savait. Pourtant l’arrivée de Stéphan avait très vite su remplacer Patrick aux yeux de Marie. Mais pour elle, dés le premier regard elle avait su que ça n’allait pas coller. Stéphan par ci. Stéphan par là. Marie avait découvert un nouveau centre d’intérêt. Mais cela lui avait peu importé au début. Elle ne s’en faisait pas puisque rien n’avait changé : l’amitié, les ballades, les soirées entres elles deux et leurs câlins affectifs. Oui, normalement, rien n’aurait dû changer. Néanmoins, Stéphan avait très clairement fait savoir qu’il ne voulait pas entendre parler d’elle. Dés qu’il la voyait, il y avait comme de la répugnance dans ses yeux. Que lui avait-elle fait ? Etait-elle si laide que ça pour inspirer un tel dégout ? Pourtant, jamais elle ne lui avait fais de mal, ni tenter de mauvaises choses à son égard. Alors pourquoi ? Elle avait essayé de se rapprocher de lui pour qu’il comprenne que Marie lui était précieuse, mais ne lui appartenait pas. En preuve de bonne foi, elle avait commencé à passé moins de temps collé à elle. Elle s’asseyait plus près de lui lorsqu’ils mangeaient ou quand ils passaient la soirée ensemble. Mais rien n’y faisait. Stéphan était attiré seulement par Marie et celle-ci lui avait rendu rapidement cet amour. Répondant à ses désirs, elle commença à l’ignorer et écourter les ballades. Moins de temps pour elle et plus pour lui. Les soirées commencèrent à ne plus être pour elles deux, et les câlins disparurent au profit de sa nouvelle moitié. Elle sentait bien qu’elle était de trop, alors elle se fit plus petite. Elle préféra les laisser seuls. Stéphan avait semblé apprécier cette nouvelle attitude puisque plus aucun reproche ne lui était fais. C’était le début de la fin qui s’annonçait. Une chute vertigineuse qui allait la ramener à la réalité. Une dure réalité. Ses souvenirs avaient fais leurs effets, elle se leva d’un bond et se précipita contre la porte. Elle se mit debout de toute sa hauteur et hurla de toutes ses forces. Elle voulait sortir, elle en avait assez. Elle voulait sortir et respirer. « Laisse- moi sortir !!!! » pensait-elle et aboyait-elle. Sa voie raisonna comme un son guttural dans la petite pièce. Elle méprisait ce qu’elle était devenue. Elle ne voulait plus voir personne, mais ne pas rester ici. Elle hurla de plus belle. Il fallait qu’on l’entende. Elle avait besoin de sortir. Elle allait devenir folle. S’il fallait mourir comme un chien, oublié du monde, alors elle y était prête, mais pas ici. Elle ne voulait pas mourir ici. Maudissant la porte crasseuse, les murs noirs et moisis, le sol sale, elle cria de plus bel son désarroi. Elle s’effondra sur la porte, puis s’écroula par terre : ses jambes ne pouvaient soutenir son immense corps plus longtemps. Le hurlement devînt un souffle rauque, comme si ses poumons eux aussi allaient rendre l’âme. Elle pensait que personne ne l’avait entendu. Pourtant un bruit se fit entendre de l’autre côté de la porte. Oui il y avait quelqu’un ! Elle se mit à pleurer. Pleurer pour qu’on la prenne en pitié. Qu’on la délivre de se calvaire. Toutefois, une voie retentit plus forte qu’elle ne s’y attendait et la fit bondir au point de l’entrainer contre le mur opposé. Cette voie grondait et menaçait. Il fallait se taire sous peine de ne pas manger. Cette voie, c’était celle de Stéphan. Oui, elle la reconnaissait. Pétrifiée elle resta là, ne bougeant plus. Tous les hommes devaient lui ressembler, elle les haïssait. Quelques coups violents à la porte, puis plus rien. Il était parti. De nouveau elle se retrouvait seule.
Si Stéphan ne les avaient jamais rencontrées, tout cela ne serait jamais arrivé. Elle se souvenait de cet après midi au parc. Marie avait pris un jour de congé et avait profité du beau temps. Elle était sur l’herbe et regardait son amie se dégourdir les jambes devant elle. Jouant avec les enfants au ballon. Elle avait toujours adoré les gosses. Et Stéphan avait feinté de s’intéresser lui aussi à ce jeu. Feinter car en faite il avait agi pou séduire la belle Marie. Le jeune et beau Stéphan, tel un chat répugnant, avait sorti les griffes, dés que la colombe avait placé son espoir au creux de ses pattes. Il lui avait ainsi volé ce qu’elle aimait et empiétait sur la vie et les passions de son amie. Elle s’était souvent demandée si cette dernière avait pris conscience de l’influence néfaste qu’il lui procurait. Les mois avaient passé depuis leur première rencontre et les habitudes aussi. Elle devenait, à ces yeux, encombrante. Elle prenait trop de place. Plusieurs fois, elle les avait repéré discutant à son sujet, mais Marie se taisait et la regardait triste en évitant de croiser son regard. Elle n’avait pas saisi le sens des paroles, toutefois, il était clair qu’elle voulait son départ. Mais elle ne pouvait partir, pas aussi facilement qu’ils l’auraient voulu. Stéphan n’en pouvait plus. Il avait commencé à lui crier dessus, pour être dans son passage, pour avoir causé un tort, ou bien même parce que sa présence l’exaspérait. Il arrivait qu’il la chasse à coup de pieds pour affirmer sa supériorité. Et Marie qui ne disait toujours rien. Elle commençait à en avoir marre de cette vie, et de lui. Bientôt s’en suivie la violence. Des coups pour ci, des coups pour ça. Et tout le plus naturellement du monde. Il lui arrivait donc, pour ne pas subir sa colère, de rester des heures cacher dans un coin sombre pour ne pas qu’il la voit. Les ténèbres étaient à deux doigts de s’abattre sur elle. Elle se retourna dans son sommeil. Faisait-il nuit ? Ou bien était-ce déjà le jour ? Peut importe après tout, puisqu’elle ne verrait plus l’extérieur. Un coup de tonnerre lui fit lever la tête. Elle détestait les orages. Elle se leva en hâte et alla se cacher dans un coin reculer pour ne pas à être prêt de la porte. Si seulement Marie était là aussi. Pourquoi ne venait-elle pas la consoler ? L’orage. Phénomène étrange. Ciel qui montre sa colère. L’orage. Comme cette soirée qui avait décidée de son sort. Il faisait orage aussi. C’est vrai. Stéphan n’en pouvait plus de l’entendre pleurer. Il en avait marre, alors il décida de la mettre dehors. Mais elle avait refusé, elle n’avait pas voulu y aller. Pour la forcer il avait pris un parapluie et l’avait menacé de la frapper. Cette fois était de trop. Elle s’était jetée sur lui pour lui ôter cet instrument de torture des mains. Elle l’avait griffé au visage, par erreur, et marcher sur les côtes, trop violement. C’est à ce moment que Marie entra dans la pièce. Elle poussa un hurlement face au spectacle qui se tramait devant elle. Sans aucun doute à ses yeux, la faute était sienne, et jamais elle ne pu lui expliquer la vérité du fait de son handicape. Il est vrai qu’elle ne pouvait parler, jamais elle ne l’avait pu, et jamais elle ne le pourrait. Seul, quelques jappements, sortant de cette gorge non formée, étaient sortis. Et la tête basse elle avait imploré son pardon, mais le mal était fais. Marie avait pris le balai. Ils l’avaient poussé tous deux vers la cabane au fond du jardin, et l’avait fermé à clé. Ils avaient scellé son destin à la solitude la plus noire. Pour lui cela faisait une bonne excuse de se débarrasser d’elle, et pour Marie c’était une sorte d’adieu devant cette amie qui ne pouvait lui ressembler. Depuis lors elle vivait ici, et la pensée de ce souvenir la hantait et lui faisait mal là où les humains disent avoir un cœur. Elle ressemblait pourtant à un humain. Elle en était persuadée. Elle avait deux yeux. Un nez. Une bouche. Des oreilles. Un corps et une conscience. Alors est-ce un simple défaut, une omission de la nature qui la différenciait ? Elle pensait, pleurait, vivait comme eux. Mais ils l’avaient traité injustement et c’était débarrassé d’elle comme un simple sac que l’on jette sur le bord de la route. Dans ce cas pourquoi continuaient-ils à la nourrir ? A vrai dire plus rien n’avait d’importance désormais. Elle l’avait compris : sa grande taille les avait gênés. Il ne lui restait plus qu’à se morfondre dans la plus noire solitude et que la mort l’emporte au son des grondements du tonnerre, écho céleste du cœur qui se meurt de désespoir.
Un jour comme les autres, alors que les murs moisis, le sol sale et la porte crasseuse rompait comme chaque jour la monotonie du décor, des bruits se faisaient entendre à l’extérieur. Quelqu’un arrivait. Au vu du faisceau blanc qui passait sous la porte, l’on ne devait pas être le soir, donc cela ne pouvait être l’heure de manger. Elle se redressa un peu, et attendit. Cette fois ci ce ne fut pas le loquet qui tourna mais bel et bien la porte. Oui il s’agissait du verrou de la porte, la poignée se tourna et une immense lumière entra, éclairant la pièce maudite. L’air qui s’engouffra était frais et tellement sec. Rien à voir avec l’odeur de pourriture qui fermentait dans cette geôle. Les yeux lui piquèrent et elle ne discerna rien dans un premier temps. Elle se mit debout. La voie de Marie raisonna. Au lieu de bondir dans ses bras, une petite voie dans sa tête lui conseilla de reculer et de faire attention. Ce qu’elle fit. La voie raisonna à nouveau, mais elle ne bougea pas. Les minutes passaient, progressivement sa vue redevînt normale. Elle baissa la tête. Marie avait reculé et se dirigeait vers la maison. Alors doucement et avec précaution, elle sortit. Elle mit son corps en contact avec l’herbe, encore mouillé par la rosée. Elle commença à avancer de quelques mètres, puis à marcher plus vite, encore plus vite. A trottiner. A gambader follement. Elle était libre. Le mauvais temps était passé. L’orage loin derrière. La punition finit. Marie lui avait pardonné. D’ailleurs, sa voie la ramena à la réalité. Elle couru vers elle. Elle était dans le garage, elle l’attendait, un peu méfiante de la réaction qu’elle pourrait avoir, mais au vu de la bonne humeur de son amie, elle se détendit. Elles montèrent dans la voiture. Ca y’est elle l’emmenait en ballade. Déjà ! Elles allaient acheter des glaces, peut être. Elle avait hâte. Marie monta à son tour dans la voiture et démarra. La voiture filait le long des rues voisines à leur pavillon. Elle reconnaissait bien le décor. Rien n’avait changé, comme si le temps n’avait pas défilé. Marie avait ouvert la fenêtre, elle respirait à pleins poumons l’air pur. La voiture continuait à rouler, paisiblement. Tout était si agréable. Elle laissa échapper un son pour la remercier. Son amie lui rendit son sourire, tristement. Peut être s’en voulait-elle de l’avoir puni si injustement. Surement. Après un bon bout de temps, elles arrivèrent devant une ferme. On avait quitté la ville et le petit patelin où elles s’étaient engouffrées ne lui était guère connue. Marie descendit de la voiture, lui fit un signe, signifiant qu’elle devait attendre et rentra dans le bâtiment. Elle regarda le lieu étrangement inquiétant, et pourtant semblant si hospitalier. Elle ne savait pas lire, aussi ne put-elle déchiffrer la pancarte devant elle. Quand Marie revînt, une autre personne l’accompagnait. C’était une jeune femme blonde, aux yeux bleus, gracieuse et à l’air gentil. La portière s’ouvrit, et on l’a fit descendre. On lui passa une corde autours du cou, une dernière poignée de main, un dernier regard, et Marie remonta dans la voiture. Elle démarra assez vite et elle ne mit pas longtemps à disparaitre de son champ de vision. Elle ne comprenait pas. Que se passait-il ? Ne devait-elle pas aller se promener avec elle ? Pourquoi la laissait-on là ?
La jeune fille m’avait ramené à l’intérieur. J’appris plus tard que j’avais été laissé dans ce centre parce que Marie ne pouvait plus s’occuper de moi. Lorsqu’elle m’avait prise sous son aile, je n’étais qu’une toute petite puce qui venait de naitre, du moins, selon les propos de Marie. J’ai passé deux mois dans ce centre, seule, dans une cellule, comme je les appelle aujourd’hui. Je n’ai pas voulu manger pendant plusieurs semaines, au point qu’un homme charmant avait dis à celle qui s’occupait de moi que je me laissais mourir. Me laisser mourir. Oui. C’était vrai. Je n’avais plus goût à la vie. J’ai aussi appris que j’étais restée quatre mois enfermé dans le cabanon du jardin, sans visite, sans personne pour venir me voir. On dit que la solitude entraine la schizophrénie. Chez moi, elle a juste provoqué une peur des humains, et surtout des hommes. Quand j’ai recommencé à revivre, c’était chez Patricia, une bénévole du centre où j’étais qui avait décidé de me prendre avec elle pour me resocialiser. Là bas j’ai fais la connaissance d’Oscar, Lilas et Jojo, d’autres compagnons, qui comme moi, avaient souffert de martyres divers. Après trois mois, pensant que j’étais enfin prête pour revivre avec des gens Patricia me place chez une autre famille. Ils sont venus me chercher tous les deux un vendredi soir, en sortant du travail. J’ai pris peur évidement, mais j’ai été obligé de les suivre. Quand je suis arrivée chez eux quelle fut ma surprise. La maison était accueillante, immense et pleine d’animaux : tortues, poissons, perruches de toutes sortes, kangourous et même des chevaux. Tout ce contredisait avec ma vie d’il y a quelques temps. C’était comme un trésor, un espoir qui s’ouvrait à moi. Je n’ai jamais revu Marie. Elle n’a plus jamais pris de nouvelles de moi. Mais ma seconde vie me plaît, et vous savez quoi ? Je suis heureuse. Je reprends petit à petit goût à la vie. La solitude que j’ai vécue pendant ces longs mois n’est qu’un mauvais souvenir, lointain. Très lointain. Mon histoire est assez commune, et tellement de cas différents peuvent naitre de cette souffrance. Il n’y a pas que les humains pour ressentir de pareilles peines, chaque être vivant sur terre en est capable. Et le plus ironique dans cette histoire, c’est que mon nom aurait voulu me voir sombrer dans le plus profond désespoir qui soit. Alors quel que soit « l’Abysse » où vous sombrer, souvenez-vous de mon histoire ; même un chien est capable de souffrir de peines, comparables à celles d’un humain…
Oeuvre n°3:Quand je serai... - Spoiler:
Cette semaine n’a pas été la pire, mais qu’elle fut rude. Entre la fatigue physique, le fait d’être malade, le manque de sommeil, les soucis relationnels et ma vie professionnelle… ça fait beaucoup cette fois. Seul point positif, j’ai passé des nuits agréables avec une femme qui m’est de plus en plus chère…
Ce Dimanche est donc un Dimanche comme presque tous les autres. Une journée d’ennui, longue, avec tout le monde à la maison. Mais une chose fait qu’aujourd’hui je me sens moins bien que d’habitude… hier après un après-midi plutôt chargé, je ne voulais qu’une chose : rentrer chez moi et m’amuser, me changer les idées. Ce que je m’empresse de faire une fois arrivé en milieu de soirée chez moi. Je rebranche mon portable, l’allume, me connecte et salue tout le monde. Je me dis « ah enfin », en soufflant de soulagement. Une bonne douche, j’en profite pour me détendre et être frais. Je me dis que je vais passer une superbe soirée, après tout, la journée je ne vois personne, je me fais chier, mes soirées ne peuvent être que meilleures ! J’ai très vite déchanté… mais après tout, tout était de ma faute. J’ai passé une soirée au milieu d’une dispute… je me dis que si j’avais tenu ma langue (mes doigts en l’occurrence), rien de tout cela ne se serait produit. Au final, j’ai été blasé par tout ça… je me suis isolé. Par la suite j’ai discuté avec la demoiselle qui m’est chère. Discussion un peu plus hachée que d’habitude, même si quelques fois le rire était présent. Mais finalement, on ne s’est pas bien quitté. Et je pense que c’est ça qui a fait que j’aie eu une nuit de merde.
Ce matin je me réveille difficilement… ma première pensée va à la soirée de la veille… je me sens mal à cause de tout ça, mais je m’efforce de commencer ma journée normalement. A ce détail près que j’ai fait un choix… m’éloigner de tout ceci… à partir du moment où je ne m’amuse plus, autant arrêter. Ma matinée s’est donc résumée à penser, penser et repenser, puis un film pour me changer les idées et faire passer le temps. Une fois le film terminé, je déjeune, rien d’exceptionnel et une idée me vient à l’esprit : va à la plage. Je me fais une playlist, tenue de plage, serviette et c’est parti. Mais à peine passé la porte, les pensées noires me reviennent… et je sens comme une première monté de larmes… je me retiens, mais sur la route je ne peux m’empêcher de penser. La demoiselle, la soirée, ma semaine… je commence à pleurer… je me dis que j’ai bien fait d’avoir mes verres fumés, les passants ne voient rien. Mais plus je marche, plus je pense, plus je pleure… Il n’y a qu’une fois assis sur mon rocher, à contempler l’horizon, les touristes présents que j’ai pu cesser de pleurer. Je ne me doutais pas que la plage, si désertique, si sauvage, aurait été si fréquentée un Dimanche. Je suis resté 2h30 sur la plage, à écouter la musique, regarder la mer. Regarder les gens. Il y avait même un couple qui se disputait… je me disais :
-« Mon gars fait pas le con… ce n’est pas le lieu pour se disputer, c’est un lieu de détente… »
En temps normal, j’en aurai rien eu à foutre… mais j’estimais qu’il avait de la chance d’avoir une jolie copine… comparé à moi, qui ne vis que histoires compliqués et peut-être sans lendemain… Finalement ils se réconciliés et je leur ai souri… sans doute j’étais soulagé de voir une chose de bien en ce jour. Après quelques dernières minutes à contempler ce décor, me suis décidé à rentrer. Ca ne m’enchantait guère. Retourner m’enfermer chez moi et penser… je voulais éviter. Je prends donc mon temps pour rentrer, je croise le regard de quelques jeunes femmes, certainement des vacancières mais je ne m’attarde pas. J’étais préoccupé. Préoccupé par le fait qu’une de mes meilleures amies ne me parle plus… parce que… en fait je n’en sais rien. Elle refuse de me dire ce qu’il se passe, mais ça ressemble à une crise de jalousie. En fait son comportement a changé à partir du moment où j’ai commencé à passer beaucoup plus de temps avec la charmante demoiselle… pourtant elle n’est pas seule, d’où mon incompréhension. J’évacue cette idée de mon esprit qui me fait plus de mal qu’autre chose et continue ma route. Je jette un œil aux magasins, voir s’il y a de la nouveauté, quand je vois mon reflet dans la vitrine… j’ai ressenti comme un malaise… en me voyant comme je suis maintenant et en repensant à comment j’étais plus jeune, quand ma vie était plus belle. Ca m’a donc fait repenser à une conversation que j’avais eue avec une ex… elle me faisait comprendre que j’avais perdu quelque chose… qu’elle ne me reconnaissait plus… je me demande finalement, si elle n’avait pas raison. Je pense avoir perdu quelque chose, quelque chose qui faisait que j’étais moi. C’est sans doute ce manque qui fait qu’à plusieurs reprises, j’ai pensé à me foutre en l’air… mais j’ai encore la lucidité de penser à ma mère et à ma sœur. Je me suis remis à pleurer… j’ai séché mes larmes… et ralenti le pas… hors de question que ma mère ou ma sœur voient une quelconque trace sur mon visage. Je suis enfin arrivé… je me déshabille et je saute sur le portable pour écrire ces lignes… n’avoir que cela pour pouvoir m’exprimer, que ce moyen pour communiquer... il n’y a qu’en m’enfermant dans les textes que je peux m’évader. Et si m’exprimer ainsi m’aide à aller mieux, alors je continuerais. Dans le cas contraire… demain est un autre jour…
Comme les oeuvres sont assez longues (surtout la deux :p) on va être large et donner genre 2 semaines pour voter... Comme ça vous pouvez en lire une puis attendre un peu avant de lire la seconde... Alors fin des votes Mardi 9 Février soir 00h00... A vous de voter ^^ | |
| | | Dark Uchiwa Sannin
Nombre de messages : 2129 Age : 38 Date d'inscription : 12/02/2006
| Sujet: Re: Votes Semeru-chan VS Mainyu VS Nävis Mer 3 Fév 2010 - 0:41 | |
| J'ai lu toutes les histoires, je trouve l'idée trés originale, et j'éspére qu'il y aura des votant et d'autre participant parce que sa vaut le coup. Le théme est assez spécial, est l'idée est bien retrouvé dans chaque texte, dommage que la 2 soit aussi longue comparé au autre mais c'est un détail (c'est écrit trop en bloc dommage.)
Bref, je n'avait pas vu que les textes était posté, c'est le post de JS dans blabla qui m'a fait venir ici. Pour mon vote, j'ai beaucoup hésité, Je vote pour le numero 1, qui représente le mieux la solitude pour ma part, et le texte est bien écrit. | |
| | | neowillow Genin
Nombre de messages : 102 Age : 40 Localisation : à m'baraque din ch'nord tout plat Date d'inscription : 28/01/2010
| Sujet: Re: Votes Semeru-chan VS Mainyu VS Nävis Mer 3 Fév 2010 - 15:10 | |
| Ma préférence va à la 1 même si le début de la 2 est très bon mais n'exprime pas, pour moi, la solitude. La 3 est sympa aussi mais j'ai moins accroché. En tout cas félicitation aux auteurs. mais surtout ne vous flinguez pas parce que quand on vous lit on a un peu peur pour vous. même si le thème est la solitude, je ne m'attendais pas à la voir aussi bien décrite. | |
| | | yondai-sama Sannin
Nombre de messages : 1502 Age : 32 Localisation : dans un pub en train de jouer a la belotte avec shodaime nidaime et sandaime Date d'inscription : 27/04/2007
| Sujet: Re: Votes Semeru-chan VS Mainyu VS Nävis Jeu 4 Fév 2010 - 0:03 | |
| C'est claire !!!!!! moi aussi je vote le 1 !! j'ai vraiment beaucoup aimé pour plein de raisons personnelles... Il m'a vraiment touché. Mais les deux autres sont super aussi , bien que le 2 soit long et je ne suis pas un grand lecteur donc j'ai eu un peu de mal ... ^^ | |
| | | sanin-alex Saiyan Légendaire
Nombre de messages : 927 Age : 91 Localisation : South of Heaven Date d'inscription : 07/04/2008
| Sujet: Re: Votes Semeru-chan VS Mainyu VS Nävis Jeu 4 Fév 2010 - 13:34 | |
| Moi je voterais pour la 2, mais qui n'est pas exempte de défaut. Tous d'abords le texte est trop compacte, un bloc, assez mal répartis et agencé, et surtout sa trop grande longueur, parfois inutile, qui tourne en rond par moment finit par nous ennuyer quelque peu, on en ressort essoufflé, K.O couché. Malgré tout le texte et bien pensée et très bien écrit. Les 2 autre sont bien aussi, quoique le 1 utilise me tic quelque peu pour un tas de raison débile que je n'évoquerai pas ici.
Enfin pour moi sa sera le 2 et bravo à tous pour c'est superbe texte. | |
| | | Sherokan Senseï
Nombre de messages : 451 Age : 30 Localisation : en train d'éditer ou de traduire... Date d'inscription : 26/09/2009
| Sujet: Re: Votes Semeru-chan VS Mainyu VS Nävis Jeu 4 Fév 2010 - 20:37 | |
| j'ai beaucoup hésité entre ces trois textes, tous très bien , on accroches dès les premières lignes, mais je pense que le premier a quelque chose de plus que les autres, il se dégage quelque chose que je ne pourrais expliquer. Je vote donc pour le premier ! | |
| | | sasukegold Cleaner MQ
Nombre de messages : 1513 Age : 32 Localisation : devant la porte de la verité Date d'inscription : 26/06/2007
| Sujet: Re: Votes Semeru-chan VS Mainyu VS Nävis Jeu 11 Fév 2010 - 9:47 | |
| Je vote un peu en retard mais l'espère qu'il comptera Alors je choisi le 2 ,non pas pour sa longueur de texte interminable mais pour le développement sur le coup j'ai arts lire un second Albert Camus "L'étranger" franchement je dit chapeau à tous les écrivains car la solitude est un thème assez difficile à développé, bravo à tous | |
| | | Alexis-seinsei Genin
Nombre de messages : 120 Age : 28 Date d'inscription : 06/12/2009
| Sujet: Re: Votes Semeru-chan VS Mainyu VS Nävis Dim 14 Fév 2010 - 1:21 | |
| Moi je voterai la 3 car j'aime bien l'idée, je pense avoir devinée qui l'a écrite vu le style, la 1 n'est pas mal non plus mais je préfère la 3, ensuite pour ce qui est de la 2 je la trouve trop longue, enfin plutot trop en "bloc", ce qui ne donne pas envie de la dire, mais on revien assez sur les même idée mlgrès que sur le début j'ai assez bien accroché ! Mon vote va donc pour la 3 !! | |
| | | Jiraiya-Sama Ermite ressuscité
Nombre de messages : 1995 Age : 39 Localisation : Moselle Date d'inscription : 10/07/2006
| Sujet: Re: Votes Semeru-chan VS Mainyu VS Nävis Dim 14 Fév 2010 - 2:31 | |
| La date est largement dépassée mais il n'y a pas beaucoup de votants... hum... Bon je laisse encore quelques jours... | |
| | | lionel Sannin
Nombre de messages : 2308 Age : 33 Localisation : Where the possible and the impossible meets. Date d'inscription : 10/10/2007
| Sujet: Re: Votes Semeru-chan VS Mainyu VS Nävis Mer 3 Mar 2010 - 16:28 | |
| Il restait encore quelques jours alors je vais veauter :3 Les trois textes sont bien écrits ^^ J'ai pas vraiment accroché avec le récit n°3, il est touchant mais me parle peu. En tout cas beaucoup moins que les récits 1 et 2. Meme si le texte 2 est assez dur à lire vu le bloc que ca fait (on respire pas dans ce texte x) ), j'ai beaucoup aimé. Le 1 est plus aéré et plus facile a lire, et le sentiment de solitude est vraiment bien développé. Texte un peu plus personnel aussi. J'hésite entre les deux, au final j'vais voter le texte numéro 1 ... Mais vraiment bien joué aux 3 participants | |
| | | Jiraiya-Sama Ermite ressuscité
Nombre de messages : 1995 Age : 39 Localisation : Moselle Date d'inscription : 10/07/2006
| Sujet: Re: Votes Semeru-chan VS Mainyu VS Nävis Dim 7 Mar 2010 - 15:41 | |
| Bon eh bien les votes sont finis... Voici les résultats: 1erNävis avec 5 votesTitre de la nouvelle : Confession d’un type qui n’existait pas 2èSemeru-chan avec 2 votesTitre de la nouvelle : Abysse 3èMainyu avec 1 voteTitre de la nouvelle : Quand je serai... Nävis, comme promis je vais demander à Fabien de te filer un rang spécial... Je vois les détails en mp avec toi et Semeru-chan. Félicitations aux participants ^^ | |
| | | Nävis Traducteur/Checkeur
Nombre de messages : 1863 Age : 38 Localisation : dans son monde Date d'inscription : 24/06/2006
| Sujet: Re: Votes Semeru-chan VS Mainyu VS Nävis Lun 8 Mar 2010 - 12:49 | |
| Merci merci tout le monde ^^ je ne pensais vraiment pas gagner :p ça fait plaisir | |
| | | neowillow Genin
Nombre de messages : 102 Age : 40 Localisation : à m'baraque din ch'nord tout plat Date d'inscription : 28/01/2010
| Sujet: Re: Votes Semeru-chan VS Mainyu VS Nävis Ven 3 Sep 2010 - 15:39 | |
| ça fait un moment que je n'était pas passé. Toute mes félicitations Nävis. Bon aller je ne suis pas avare, mes félicitation aussi à Semeru-chan et Mainyu.
Et pour ceux qui n'ont pas pris le temps de les lire et ben jetter y un coup d'oeil ça vaut le coup. Ncha | |
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